13 janvier 2021 : douche écossaise pour les professionnels du Grand Âge !
Le porte-parole du Gouvernement, Gabriel Attal annonce que le projet de loi Grand Âge et Autonomie reste à l’agenda du quinquennat dès lors que la situation sanitaire permettra « de le reprendre » …
Des propos repris par Brigitte Bourguignon, Ministre déléguée en charge de l’Autonomie à l’Assemblée Nationale.
Comment interpréter ceci, si ce n’est par le fait qu’il y a peu de chance que ce projet de loi voit le jour avant l’élection présidentielle de 2022 ?
En ce 13 janvier 2021, nous sommes donc bien loin de la promesse de 2018, du Président de la République qui annonçait une loi pour… 2019 !
Ce n’est pas faute d’avoir planché sur cette réforme. Entre consultations et concertations : quatre rapports ont vu le jour sur le sujet depuis le début du quinquennat !
2020, une année « hors norme » pour le secteur du Grand Âge
Et pourtant, il serait aussi malvenu de dire que rien n’a été fait pour le secteur du Grand Âge. 2020 a été une année « hors norme » du fait de la crise sanitaire, certes. Elle l’a été aussi par les réponses apportées par l’Etat pour y faire face.
Prise en charge des surcoûts, valorisation historique des salaires dans le cadre du Ségur de la Santé pour les EHPAD, création d’une 5
e branche et un PLFSS qui répond en partie aux enjeux du moment.
2021, l’année du secteur de l’aide à domicile ?
Et pourtant, un secteur reste malgré tout le grand oublié des pouvoirs publics. Un secteur, à bout de souffle, et pour lequel des mesures doivent être prises de manière urgente : celui de l’aide et de l’accompagnement à domicile.
Ces mesures urgentes, elles sont de trois ordres. Et à bien y réfléchir, elles peuvent être adoptées sans projet de loi Grand Âge et Autonomie. D’autres textes peuvent en être le vecteur…
Il s’agit en effet, et ce pour tous les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile :
- De revaloriser les salaires sur le modèle du Ségur de la Santé,
- D’unifier et d’instaurer un tarif APA minimum opposable à tous les Départements,
- Et d’y accoler, comme tous les acteurs le demandent, un forfait « Qualité et Coordination » financé par l’Assurance maladie.
Ces trois seules mesures, coûteuses certes, mais indispensables à l’équilibre économique de ce secteur et au maintien des emplois y afférents, remplaceraient bien plus avantageusement un projet de loi Grand Âge Autonomie dont personne ne sait trop où il pourrait nous mener…
Cette nouvelle façon d’envisager l’action, le SYNERPA la portera en 2021, avec force, optimisme et une bonne dose de solidarité !
Très bonne année à tous.