Un rapport préconisant des solutions pour améliorer la sécurité des professionnels de santé a été remis le 8 juin dernier à François Braun, ministre de la Santé, et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé. Ce rapport se compose d’une série de propositions visant à une meilleure prise en compte des risques de violence croissants à l’encontre des professionnels de santé. Ces derniers remontent en effet chaque année environ 20 000 signalements de violences sur la plateforme dédiée de l’Observatoire national de violences en santé.
Ledit rapport est ainsi le résultat d’une large concertation conduite par plusieurs professionnels de terrain, dont Nathalie Nion, cadre supérieur de santé de l’AP-HP, et Jean-Christophe Massion, président de SOS Médecins, avec les parties prenantes et les professionnels de santé. Il s’agit d’un sujet dont l’enjeu est double : celui de la sécurité des soignants et celui de l’attractivité des métiers de la santé.
En vue d’apporter le meilleur accompagnement possible, Agnès Firmin Le Bodo a souhaité que « les propositions formulées dans le rapport puissent adresser deux échelles de temps : des solutions prioritaires pouvant être mises en œuvre rapidement pour répondre aux situations urgentes d’ores et déjà identifiées, et des propositions s’inscrivant dans un temps long pour lutter contre les violences dans la durée ».
Dans ce cadre, quarante-quatre mesures seront avancées, correspondant notamment aux points d’attention qu’avait soulignés la ministre déléguée lors du lancement de la mission : la sécurité des soignants exerçant en ville, les violences sexistes et sexuelles dénoncées par les étudiants en santé ou encore l’amélioration des conventions santé-sécurité-justice.
Les personnalités qualifiées ont identifié six objectifs pour mieux appréhender les violences envers les soignants, mieux les prévenir et protéger les victimes :
Toutes ces propositions font actuellement l’objet d’une analyse approfondie du ministère de la Santé et de la Prévention, ainsi que d’autres ministères concernés. Elles alimenteront le plan de lutte contre les violences faites aux soignants que le gouvernement présentera début juillet, conformément aux orientations fixées par la Première ministre.