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Ce “Livre Blanc” intervient dans un contexte
marqué par une profonde transformation de
l’offre.
Jusqu’ici le secteur de la prise en charge des
personnes âgées était organisé en tuyaux d’orgues
étanches : le domicile d’un côté partagé entre le soin
(SSIAD, HAD) et l’aide (SAAD) ; les établissements
de l’autre partagés entre Ehpad et Logements-Foyers.
Le sanitaire d’un côté, le médico-social de l’autre. Or,
désormais, les solutions se diversifient, les frontières
s’estompent.
“Le concept de «parcours de santé» a
pour conséquence de casser les frontières”
Aujourd’hui le concept même de « parcours de
santé », lancé après les travaux du Haut Conseil pour
l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) en 2010 et
2011, a pour principale conséquence de casser les
frontières entre sanitaire et médico-social, entre
domicile et établissements, entre Ehpad et
résidences seniors, voire entre handicap et perte
d’autonomie liée à l’âge. Le parcours longitudinal de
la personne âgée devient le nouveau paradigme qui
commande tout le reste ;
à l’offre désormais de se
plier à la demande quand durant des décennies on
a sommé la personne âgée et sa famille de
s’adapter aux contraintes institutionnelles.
Au SYNERPA désormais d’épouser cette évolution.
Pendant longtemps, le SYNERPA fut d’abord et
avant tout un syndicat de maisons de retraite privées
à statut commercial. Puis le SYNERPA a su accueillir
en son sein, dès les années 90, des structures
associatives à but non lucratif. Enfin, plus
récemment, le SYNERPA a clairement fait le choix
de fédérer également les résidences-services pour
seniors.
“Le SYNERPA doit désormais
fédérer les professionnels du parcours
de santé tout entier”
Les évolutions nécessitent que le SYNERPA se
positionne quant à son rayon d’action et son
périmètre. La question se pose de savoir si le
SYNERPA ne doit pas devenir, au fond, le syndicat
des “professionnels du parcours de santé des
personnes âgées” ? Cette question, qui nous
interpelle en interne, appelle une réponse qui
modifiera y compris la perception qu’ont les pouvoirs
publics de notre rôle et de nos missions. La raison
d’être du SYNERPA, son rayonnement demain, sa
force de persuasion nécessitent de sortir du
microcosme médico-social pour embrasser
l’ensemble des questions liées au vieillissement.
Au fond, plus que jamais, les Ehpad doivent
s’imposer comme un des maillons essentiels du
parcours de soin de la personne âgée quand, dans
le même temps, les professionnels du secteur privé
des Ehpad doivent élargir la palette de leurs
interventions.
Le SYNERPA :
acteur du parcours de santé
L’Ehpad connaît aujourd’hui une crise existentielle.
Au cœur des politiques publiques durant les années
2000, les Ehpad apparaissent aujourd’hui comme
un modèle abouti. Loin d’être un modèle dépassé,
puisque plus de 700.000 français y ont recours
chaque année, l’Ehpad est en quelque sorte victime
de son succès : ayant réalisé la plupart des objectifs
qualitatifs que lui ont fixé les pouvoirs publics au
début des années 2000, l’EHPAD a besoin de se
réinventer, de se positionner pour ne pas se laisser
enfermer dans le créneau exclusif de la grande
dépendance.
L’Ehpad, maillon essentiel du parcours
de santé
Le rapport du Haut Conseil pour l’Avenir de
l’Assurance Maladie (HCAAM) publié en 2010 a mis
au cœur de la problématique la question du
“parcours de santé” des personnes âgées. Il a
montré à quel point le parcours erratique de la
personne âgée dans le dédale du système sanitaire
et social entraînait des surcoûts financiers autant
que des dysfonctionnements en termes de santé
publique. Et qu’il convenait donc de fluidifier ce
parcours en permettant aux professionnels et aux
institutions de mieux se coordonner.
L’Ehpad au cœur du parcours de santé
A plusieurs titres, l’Ehpad quelque soit son statut
LE SYNERPA AU CŒUR DU PARCOURS DE SANTÉ
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